Édition du vendredi 29 novembre 2002
La décentralisation du RMI ne se fera pas au détriment des caisses d'allocations familiales (CAF), assure le ministre délégué à la Famille
Les caisses d'allocations familiales (CAF) sinquiètent des conséquences de la décentralisation sur la gestion du revenu minimum dinsertion (RMI). Hier, lors de l'assemblée annuelle des présidents de CAF, à Pau, le ministre délégué à la Famille, Christian Jacob, a tenté de les rassurer en indiquant que "la décentralisation du RMI ne se fera pas au détriment des CAF".
La présidente de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), Nicole Prud'homme, avait exprimé récemment à plusieurs reprises, l'inquiétude du réseau des caisses, à l'égard d'un éventuel transfert aux départements de la gestion du revenu minimum d'insertion (RMI) dont elles assurent le paiement aux bénéficiaires, alors que les départements gèrent son volet "insertion".
"Il n'y a pas à ma connaissance de mouvement de fond de la part des conseils généraux qui consisterait à demander une décentralisation complète et à reprendre directement la gestion du RMI réalisée par les CAF. Soyons clairs: la décentralisation du RMI ne se fera pas au détriment des CAF", a affirmé le ministre en soulignant que "leur gestion du RMI (n'était) sérieusement contestée par personne".
En quinze ans "les CAF ont développé un savoir-faire et une efficacité reconnus dans le traitement des dossiers de RMI", qui sont traités en moins de dix jours et contrôlés pour 40% chaque année, a ajouté M. Jacob en notant que les CAF avaient "acquis une expertise et une connaissance des publics en difficulté aujourd'hui irremplaçable"
Il a également estimé que les CAF auraient "tout à gagner d'un partenariat accru avec les autres acteurs locaux de l'insertion et de l'action sociale, et notamment avec les conseils généraux".
Ces partenariats des caisses avec les acteurs locaux sont cette année au centre des 31e Journées annuelles des présidents de caisses.
Récapitulant les premières mesures de politique familiale prises par le gouvernement, le ministre a souligné que "la seule politique possible" consistait "à permettre à chaque famille d'assurer la prise en charge matérielle, l'éducation et l'entretien de ses enfants".
Il a également réaffirmé les objectifs de "concertation approfondie" et les thèmes de la prochaine Conférence de la famille au printemps 2003, en ajoutant le lancement d'une étude sur les possibilités et les coûts d'une modulation de l'allocation de rentrée scolaire (ARS) que souhaitent depuis plusieurs années les associations familiales.
M. Jacob a par ailleurs considéré comme "particulièrement injustifiée l'absence de libre-choix de l'allocataire des prestations au sein du couple" dans les départements d'Outre-mer (DOM).
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